Je cultive ma paresse...

Depuis peu de temps je me rends compte que je cultive ma paresse...
Je me remets d'une année difficile et là je crois que j'étais physiquement à bout et que cette culture intensive me fait un bien fou.
Je vis dans un très grand appartement dont j'utilise la cuisine, la salle de bains et ma chambre. Les deux autres chambres restent soigneusement fermées, vu que j'ai le robot aspirateur qui se passe tous les jours, je laisse les chaises empilées les unes sur les autres pour qu'Edouard puisse faire son travail convenablement.
Je mange presque tout le temps des salades composées, toujours dans le même saladier que je lave après usage ainsi que mes couverts, j'évite de faire cuire des choses, il fait trop chaud.
Le matin tôt je sors Gaïa puis nous nous recouchons, là soit je me rendors, soit je lis, soit je surfe, bref je fais tirer jusqu'à l'heure du déjeuner... Nous mangeons, quand Gaïa voit le contenu de mon saladier elle file d'un air dépité vers ses croquettes, puis nous ressortons pour une très brève sortie hygiénique, et ensuite direction notre chambre, j'enclenche le rafraîchisseur d'air et j'alterne micro-siestes, lectures, surf (internet bien sur, je ne suis pas Brice, je n'attends pas la vague) et méditation sur ce que je vais faire dans l'avenir...
Le temps s'écoule doucement, sans que je ne m'en rende compte puisqu'il est l'heure de dîner, rebelote, même cinéma avec Gaïa devant le contenu de mon saladier, puis grande balade, retour à la maison, grande douche bienfaitrice et Go to bed car un livre m'attend...
Ainsi s'écoulent mes jours depuis quelques temps... Je ne suis pas particulièrement fière de cette paresse intense, je refuse également tout contact social, envie de ne voir personne, juste de rester en tête à tête avec mon quadrupède... Je suis dans ma jolie chambre blanche et rose, quand le soleil est à l'aplomb de la deuxième fenêtre la lumière est rose, c'est beau et je suis bien...
Je me reconstruis peu à peu, j'apprends la sérénité.