lundi 20 avril 2015

Vers une nouvelle vie, le compte à rebours...

Cela fait maintenant plus de trois ans que j'ai commencé à souffrir physiquement... Au debut, mes cervicales me faisaient souffrir, puis peu à peu les douleurs ont gagné mon bras droit et ma main droite... Je faisais de la rééducation, on parlait de névralgies cervico-brachiales...
Puis maman a eu son accident, je ne suis plus allée chez le kyné passant mon temps à l'hopital et maman est décédée...
S'en est suivi une période de flottement au cours de laquelle mes douleurs sont devenues nettement plus importantes et j'ai été obligée de fermer mon atelier, à mon grand désespoir bien sur...
Je souffrais, mais essentiellement du haut du corps. Jusqu'à l'an dernier j'ai souffert des cervicales, des bras et des mains, de temps en temps les douleurs descendirent jusqu'aux hanches mais c'était plutôt rare... Je marchais, faisant entre 6 et 10 kilomètres par jour, de temps en temps il me fallait mettre mon harnais de Robocop mais je menais une vie quasi normale. Certes je ne pouvais pas couper de légumes, utiliser mes membre supérieurs normalement, certains gestes de la vie quotidienne étaient bien des fois difficiles voire même impossibles à faire, mais je trottais allègrement, me baladant le long de ma Méditerranée chérie, trouvant réconfort dans ces longues balades...
Malheureusement, le stress et les contrariétés sont des facteurs agrafants de le fibromyalgie et j'ai commencé à souffrir pour marcher, à ressortir plus souvent en  baskets qu'en escarpins mais qu'à cela ne tienne je trottinais toujours ravie de mes kilomètres parcourus et de la force morale que cela me donnait... Il a fallu que je porte des chevillères puis des semelles en silicone, puis les pas sont devenus de plus en plus difficiles.
J'ai alors été diagnostiquée fibromyalgique...
Passés le choc, la stupeur et l'effondrement, je me suis dit qu'il fallait impérativement que l'on améliore mon état car je me voyais diminuer chaque jour un peu plus. Je suis allée voir une rhumatologue, de ce rendez-vous, je ne garde qu'un souvenir, l'impression de me trouver face à un mur qui m'a expédiée en 5 minutes en me disant qu'il fallait que je rentre une semaine à l'hopital pour faire un bilan...
Je n'étais pas emballée à l'idée d'avoir à revoir ce médecin avec qui je n'avais pas eu de feeling, avec qui je ne m'etais pas sentie en confiance...
Puis il a fallu que je fasse endormir mon chat. Gros choc psychologique, Sekhmet et moi vivions ensemble depuis presque 15 ans... La veille de mon hospitalisation, j'ai craqué, j'ai dit, ce n'est pas possible, je n'y vais pas...
Puis, les choses de la vie font que lors d'un enterrement, j'ai revu une copine médecin qui me voyant péniblement marcher m'a demandé ce que j'avais. Et là, je lui ai répondu direct, la fibromyalgie. Elle m'a demandé si j'avais quelqu'un qui me suivait, je lui ai raconté ma tentative d'hospitalisation avortée et là j'ai eu la surprise de l'entendre de me dire que j'avais bien fait. Elle m'a également dit qu'une de ses amies souffre de la même maladie que moi, qu'elle a un neurologue qui la suit, qui n'est pas fibrosceptique et qu'il a eu des résultats fabuleux avec elle. Le lendemain, j'avais les coordonnées du médecin et je passait une heure au téléphone avec son amie qui m'a raconté qu'elle était à 2 doigts du fauteuil roulant lorsque deux ans avant elle avait atterri chez lui. Aujourd'hui, non seulement elle remarche mais retravaille et élève seule ses deux enfants.
Sitôt le week-end de Paques passé, j'ai téléphoné au secrétariat du médecin, pris d'assaut je dois dire, j'ai mis plus de deux heures pour obtenir sa secrétaire qui m'a proposé un rdv pour le 10 juillet...
Là, je lui ai expliqué mon état et je lui ai dit que je ne me sentais pas d'attendre le mois de juillet car cela faisait trois ans que je souffrais non stop... Je suis tombée sur une personne humaine, elle m'a trouvé un rendez-vous pour le 30 avril.

Alors ce rendez-vous, c'est ma bouffée d'air pur, c'est ma bouffée d'espoir vers une vie meilleure car depuis janvier mon état se dégrade à vue d'œil et mon moral aussi.
Je sais que de toutes façons, de même que le mur, le neurologue va me faire hospitaliser pour un bilan
mais je peux vous dire que d'avoir affaire à quelqu'un qui croit en ma maladie me fera voir les choses
autrement et je vais partir ravie à l'hopital car je sais qu'au terme de tout cela ce sera pour aller de l'avant, vers du positif, vers du mieux et ça me galvanise.
Je vous ai dit que samedi soir, j'etais sortie pour aller voir un ballet, je peux vous dire que je paye très cher au niveau douleurs ma sortie mais au moins je suis sortie de chez moi, à midi, je suis allée à une messe à l'école avec mon harnais de Robocop, mais ce moment de recueillement etait important pour moi, ensuite j'ai fait deux courses et là je peux vous assurer qu'avec un seul bras ce n'est pas pratique du tout, mais pas du tout...
Mais je vois avec bonheur les jours décroitrent  du calendrier, je sens que je vois la lumière au bout du tunnel, tout au moins je le souhaite et j'y crois!!!



dimanche 19 avril 2015

Calèche d'Hermes, ma "madeleine de Proust"

On a tous une "madeleine de Proust".
Parfois c'est heureux, parfois c'est douloureux, que ce soit un aliment, une odeur ou un endroit on a tous sa "madeleine"...
Hier après-midi, j'ai refait une fois de plus la douloureuse expérience de la madeleine.
Hier soir, avec mon amie Phanie, nous allions au Grand Auditorium de Monaco, voir le ballet Romeo et Juliette. C'est un plaisir que nous nous faisons environ une fois par an et à chaque fois je me mets sur mon 31 car à Monaco, les gens s'habillent, on est pas décalées si on est élégantes, si vous voyez à quel point les italiennes sont classes et bien habillées, ça fait rêver... J'avais donc décidé de mettre mon pantalon Deca, que j'adore, mon twin-set rose Morabito et bien sur je me suis dit que j'allais mettre un carré Hermès.
Il faut savoir que ma maman collectionnait les carrés Hermès, qu'elle en avait depuis l'âge de 20 ans et que donc j'ai hérité d'un nombre considérable de carrés. Maman mettait Calèche, d'Hermes également, comme parfum.
Vous connaissez mes looks, mes foulards d'amour en coton et soie à 10€ de chez Quai n°5, donc je ne sors pas souvent les Hermès de maman, et chaque fois j'ai un peu l'impression de commettre un sacrilège... J'ai un gros tiroir en tissu plein de foulards et une boîte dans laquelle j'ai mis mes préférés, ceux que je suis susceptibles de mettre et ceux qu'elle m'a offerts...
Donc, hier après-midi, j'attrape ma boîte, je l'ouvre, et là, j'ai eu l'impression que maman etait là... Bien que cela fasse bientôt 3 ans qu'elle nous a quittés, les foulards sentent encore son parfum...
Mon Angel, pourtant fort capiteux n'arrive pas à prendre le dessus. J'ai posé la boîte sur mon lit, je me suis assise et j'ai mis mon nez dans les foulards car j'avais l'impression d'avoir maman à côté de moi, dans mes bras... Bien sûr à chaque fois cela me retourne mais en même temps me fait du bien, plus encore j'ai l'impression de la sentir près de moi...
C'est fou comme cette odeur est pour moi précieuse.
Le dernier matin, lorsque l'hopital m'a téléphoné qu'elle était en train de partir, j'y suis vite allée, je me suis d'abord assise à côté d'elle, puis je l'ai coiffée et parfumée en me disant que c'était pour moi la dernière fois que j'aurai l'occasion de sentir l'odeur de ma mère comme je la sentais depuis mon enfance, elle a toujours été fidèle à Calèche. Je n'imaginais pas que son odeur resterait imprégnée dans ses foulards...
Quand on met un parfum sur la peau, la peau le réinterprète à sa manière, et bien dans les foulards de maman, je ne sens pas Calèche mais je sens la réinterprétantion qu'en faisait maman...

C'est un post de la catégorie "États d'âme", que je vous livre ici, c'est un post très personnel et intime mais j'ai pris conscience de cela quand durant le ballet j'ai eu un peu froid et j'ai mis l'étole sur mes épaules, à nouveau maman était là et j'avais besoin de poser des mots sur ce ressenti.
Je suis rentrée, j'ai enlevée l'étole, je l'ai soigneusement pliée et remise dans la boîte car il ne faut pas que cette odeur s'en aille mais il ne faut pas pour mon équilibre que je la sente trop souvent non plus...
Je suis sur mon lit, avec la sensation d'avoir ouvert une capsule spacio temporelle...
Je sais que certaines d'entre vous ne comprendront pas cette sensation, ce besoin de de la raconter, vont peut-être trouver cela mièvre, mais  j'avais besoin ce soir, après avoir vécu cela, de parler de maman, qu'elle sache que je pense à elle, que tout au quotidien me la rappelle et que son absence m'est toujours très douloureuse...




lundi 6 avril 2015

Le Proja, mon pain serbe

La famille de mon mari est d'origine slave, j'ai renoncé à comprendre d'où exactement car ce sont de véritables yaourts, se mélangent des origines russes, hongroises, serbes et allemandes...
De temps en temps, je fais un plat de la région des Balkans pour faire plaisir à mon mari.
L'avantage est que la cuisine de toute la région des Balkans est quasi identique, sauf que les catholiques mettent du porc dans leurs plats et les musulmans du mouton ou du veau...
Après en fonction des pays la recette varie un tout petit peu, mais c'est si minime que ce n'est pas vraiment significatif.
Quand en début de semaine, j'ai demandé a mon mari ce qu'il souhaitait manger pour Pâques, il m'a répondu qu'il souhaitait faire Pâques à la Serbe.... Bon et alors Pâques à la Serbe, ça donne quoi?
Des œufs durs et du jambon cru...
Qu'à cela ne tienne, bien sûr cela va être un peu agrémenté à la sauce Lola... Donc ce sera des oeufs mimosas, du jambon cru, du concombre à la crème, des tomates farcies avec de la macédoine de légumes et de la mayonnaise, le Proja pour accompagner tout ça.
En dessert, j'avais prévu de faire des fraises à la chantilly. Gaïa m'ayant intempestivement léchouillée au milieu de la nuit, j'ai été reveillée et bien sur plus moyen de me rendormir.
Du coup je suis allée faire un gâteau de semoule au lait de coco et à la fève tonka, rien de slave dans les ingrédients, mais sachez que dans les pays slaves, en Hongrie, le gâteau de semoule s'appelle le "griz", mais c'est un dessert pour les enfants a dit belle-maman, sauf que nous, nous aimons les desserts pour enfants.
Alors on va revenir à notre Proja, dont je vais vous donner le how to do et les ingrédients.
Sur la recette que j'ai trouvée, les mesures sont en tasses, je pense qu'en fonction de la taille du Proja que vous désirez vous prenez soin de prendre des tasses plus oû moins grosses et d'augmenter le nombre d'oeufs, je vais vous dire ce que moi j'ai mis en grammes...
Donc pour un Proja carré, pas très gros, il vous faudra :
- 300 grammes de farine
- 150 grammes de semoule de maïs
- 50 centilitres d'huile
- 1 paquet de féta
- 2 oeufs
- 1 paquet de levure
- 150 centilitres de lait

Battez au robot, au crochet pétrisseur, les oeufs, l'huile et la féta écrasée, ajoutez ensemble le mélange farine semoule et levure, battez et ajoutez progressivement le lait jusqu'à ce que la pâte soit molle et collante. Vous apercevez de petites boules qui vous semblent être des grumeaux, en fait c'est la féta, donc c'est normal, votre pâte est prête à cuire.
Beurrez un moule, mettez y la pâte, vous pouvez la laisser comme ça, mettre des graines de sésame (ce que j'ai fait) ou des graines de pavot.
Enfournez pour 30 minutes à four à 200°, démoulez et laissez refroidir sur une grille.
Vous pouvez manger le Proja comme ca, avec le concombre à la crème, avec de l'Hajvar, avec un peu tout ce que vous souhaitez...
C'est très bon, je pense en faire si je suis invitée a unis-biquearticipatif (oû chacun fait un plat) car c'est le genre de truc qui peut plaire aux petits comme aux grands. Je pense que tartiné de Hajvar ca doit être tres bon.





Le Cookeo, mon nouvel ami

Un nouvel ami est entré dans ma vie, le Cookeo. J’en avais très envie et par un heureux concours de circonstances, il se trouve que je l’ai ...