Notre périple familial en Lorraine

Suite au décès soudain de mon beau-père, nous avons été obligés de partir en Lorraine en catastrophe. Donc homme, fils de l'homme et moi, nous voilà flanqués de valise, glacière et oreiller d'allaitement de Lola (il n'y a qu'avec cela que j'arrive à dormir sans trop souffrir des cervicales) à la gare de Nice. Vu que je n'avais pu faire toutes les réservations en même temps, nous n'étions pas placés tous les trois ensemble, nous avons expliqué notre situation au contrôleur, en fait une contrôleuse, super sympa, qui nous a ouvert un compartiment rien que pour nous afin que nous puissions être tous les trois réunis, point capital pour mon beau-fils car j'étais la détentrice du pic-nique!!! On nous a rajouté dans le compartiment une dame qui se trouve être une maman d'élèves de l'école où bosse mon beau-fils, comme quoi le monde est petit et Nice encore plus!!!
Notre train est parti avec une heure de retard car quelqu'un a eu la malencontreuse et fatale idée de se jeter sur la voie ferrée lors du passage d'un train...
Finalement, nous voici partis...
Gaïa a été casée chez nos amis les Clos, à la Gaude, où la Miss profite de la maison avec jardin et d'un chat tout neuf, ça lui change de mon vieux Sekhmet, Thor est avec mon bipède de fils et Sekhmet est chez moi avec ma voisine qui vient le nourir et lui faire la conversation... C'est qu'elle ronronne la chatte m'a-t-elle dit!!! J'habite l'immeuble depuis 1983, j'ai toujours eu des chats noirs mâles dont elle a toujours parlé en disant "la chatte"...
Dans la nuit le train à rattrapé son retard et 12h59 plus tard nous étions à Metz où mon beau-frère et ma belle-sœur nous attendaient... 3/4 d'heure après nous étions arrivés chez mes beaux-parents...
Retrouvailles émouvantes de mon mari avec sa maman, de mon beau-fils avec sa grand-mère, et moi après dix ans de vie commune avec mon mari, je rencontre enfin ma belle-mère.
Alors je dois dire que comme toute femme j'avais un à-priori sur les belles-mères, ma première belle-mère était une vraie peau de vache, et bien là ma belle-mère est l'exception qui confirme la règle, c'est une femme adorable, charmante et qui était, malgré les circonstances, ravie de me rencontrer.
Je ne rentrerai pas dans les détails de la cérémonie, détails intimes qui ne concernent seulement que nous mais ce fut très triste et émouvant et beau et j'avais tellement entendu parler de mon beau-père par mon mari que c'est comme si je l'avais connu et j'ai été moi aussi très peinée et très déçue de ne pas avoir connu beau-papa.
Mon mari a un frère dont la femme est thaïlandaise et nous avons découvert que nous avions de nombreux goûts en communs nottament en cuisine, en pâtisserie, et je lui ai dit, "Now we are sisters."
J'avoue que cela me fait chaud au cœur de connaître ma belle-famille et que je suis ravie d'avoir une sœur qui a les mêmes goûts que moi.
Apple, that's for you, I'm very happy to know you, and now we are sisters, and I want to say you a lot of thanks for all the things you do when we where at your home. I hope, one day, you'll come with Mum and Yves in Nice, and I'll do a lot of things for you with a very  pleasure, because, you are my family now and you are in my heart.
J'ecris ce passage en anglais pour ma belle-sœur car elle ne parle pas encore couramment français, elle fait beaucoup d'efforts pour converser dans la langue de Molière et je veux qu'elle sache que maintenant elle est dans mon cœur.
Enfin, je vois que je ne dépare pas dans la famille car ma belle-mère et ma belle-sœur sont tout comme moi des adeptes de la cuisine maison, et Apple, c'est le surnom de ma belle-sœur, a cuisiné pour nous des pizzas maison sublimes et des gâteaux dignes d'un grand pâtissier et quand je vois les monceaux de plats sur la table je me dis qu'heureusement que nous repartons très vite car je prendrais un poids considérables si nous restions...
Malgré ces circonstances malheureuses, j'ai maintenant une vraie famille à moi et moi qui souffrait du Syndrôme Rémy, "Sans famille" et bien je suis guérie.
Voilà, nous sommes sur le départ, je publie cela avant que nous ne nous avalions encore 13 heures de train pour rentrer chez nous où un cadre de plus prendra place sur l'étagère de mes disparus où tous les vendredis soirs une bougie brûle pour le repos de leur âme.