mercredi 27 janvier 2016

Grève des taxis...

À l'heure où toute la France ne parle que d'une seule et même voix sur la démission de Mme Taubira du gouvernement, (enfin une seule et même voix, chaque parti sort la sienne et règne un tel brouhaha que j'ai préféré dire d'une seule et même voix, vous n'entendrez pas la mienne car je le dis, ce blog est tout sauf un blog politique même si certains événements m'obligent à citer tel ou tel fait politique), je maugrée contre la grève des taxis...
Oui, je reconnais que le droit de grève est un droit fondamental dans une démocratie, je suis tout à fait d'accord, mais les 3/4 du temps les grèves pénalisent qui? 
Pas les membres du gouvernement qui ont voiture de fonction et chauffeur. Je parle des taxis, mais je pourrais aussi bien parler de la SNCF ou d'Air France ou de La Poste ou toute autre entreprise...
Par exemple, à Nice, nous avons une petite société qui s'est montée avec une vingtaine de chauffeurs de taxis indépendants, une standardiste qui réceptionne les appels des malades désirant se rendre d'un point À à un point B et retourner après un laps de temps donné au point A, c.-à-d. que lorsque les soins sont terminés, vous téléphonez et dans le quart d'heure on vous envoie un taxi, entre temps, il récupère d'autres malades ou fait des courses traditionnelles. 
Ce dernier prend votre carte vitale et est réglé par la Sécurité Sociale. Donc prévoyante, hier matin en rentrant (en bus) de mon IRM, je téléphone aux Taxis Médicalisés afin de programmer mon acheminement à l'hôpital pour y recevoir ma perfusion de kétamine durant 3 heures puis rentrer chez moi.
Rendez-vous est pris.
Ce matin, je prenais mon temps pour me préparer, les gestes un peu gourds d'une nuit trop courte, (oui je sais, je n'avais qu'à pas jouer à fusionner mes blogs,) où mon sommeil n'avait pas été merveilleux quand mon portable a sonné...
Suspense...
Qui-était-ce?
Les Taxis Médicalisés, qui moins de deux heures avant de passer me prendre chez moi m'avertissaient que je pouvais me brosser (Martine) et qu'il fallait que je me débrouille pour me rendre à l’hôpital et qui plus est pour en revenir après trois heures de perfusion d'un produit qui me fait flotter au doux pays des Bisounours... Inutile de vous dire que déjà me rendre jusqu'à l’hôpital n'est pas très commode, mais en revenir seule est tout à fait impossible... 
Voilà Jo le Taxi, m'avait laissé tombée comme Johnny a laissé tomber Vanessa pour Amber... Oui, c'est nul mais je n'aurai pas de sitôt l'occasion de la replacer...



Me préparant à la hâte tout en tentant de trouver une solution pour mon retour, je râlais consciencieusement.
11h50 départ, pratiquement à mi-chemin la dinde que je suis cherche son téléphone et est forcée de constater que le téléphone est resté à la maison. Retour à la maison au pas de charge, récupération de l'objet oublié mais plus que nécessaire avec cette grève de malheur, retour à l'arrêt de bus. Deuxième arrêt après le "débutus" (ben oui, terminus et débutus, le duo de choc), bus plus que bondé... Extirpant à grand peine ma carte d'handicapée, je parviens difficilement à obtenir une place assise...
Et le bus s'achemine, à chaque arrêt se remplissant un peu plus...
Aujourd'hui j'ai fait l'expérience d'être une sardine coincée dans sa boîte de conserve... Et en plus il y avait les odeurs nauséabondes qui montaient jusqu'à mes narines sensibles... Étant assise à l’entrée du bus, arrivée à mon arrêt, je n'ai pu descendre que par l'entrée car il était impossible de louvoyer entre les voyageurs pour se frayer un chemin jusqu'à la sortie, je me suis entendu dire par le chauffeur qu'il ne faut pas sortir par l’entrée du bus, et là je me lâche et je l'écris, (je ne lui ai pas dit car je n'avais pas le temps et ni l'envie de polémiquer) "Eh du con, c'est le bus que tu conduis, tu n'as pas vu qu'il est tellement bondé qu'on ne peut atteindre la sortie!!!". Une fois sortie du bus, je vois passer quoi devant moi, UN TAXI, ma rage monte encore d'un cran...
De l’arrêt de bus, je ne suis qu'à un petit kilomètre de l’hôpital, ce n'est rien me direz-vous, je suis tout à fait d'accord, mais les deux tiers sont en montée et la montée est rude... Qu'à cela ne tienne, il faut y aller.
J'arrive à l’hôpital hors d'haleine, je passe au bureau des entrées, mon passage est validé pour l'année entière, j'achète vite fait de quoi me désaltérer et je descends au Centre Anti-douleurs.
Il est l'heure presque pile, un peu dépassée mais pas trop, mais j'ai horreur d’être en retard...
Pas le temps de reprendre haleine que l'infirmière vient me chercher...
Installation dans ma chambre pour l'après-midi, prise de ma tension qui frôle des sommets himalayens entre le stress de trouver quelqu'un pour venir me chercher après ma perfusion et la course folle pour tenter d'arriver presque à l'heure... L'infirmière me dit qu'elle me laisse un peu souffler car ma tension est trop haute pour me perfuser... Youhou, et je suis venue pour rien?
Non, un moment après, ma tension redescend doucement, on me perfuse et je suis libre pour avoir mon trip au pays des Bisounours, avec l'arc-en-ciel, et tout et tout...

Moralité, je ne sais pas si les taxis auront gain de cause dans leurs revendications, je ne discuterai pas du bien fondé des dites revendications, je sais qu'à Nice, une licence de taxi vaut de l'or, mais je sais qu'une course est aussi facturée au cours de l'or, mais je peux vous dire que Mr Hollande, Mr Valls ou toute autre personne du gouvernement n'ont pas galéré comme j'ai galéré aujourd'hui...

Je ne prenais pas un taxi pour me rendre à une partie de pince fesses ou à un repas gastronomique, non j'allais à l’hôpital pour subir un protocole médicamenteux assez lourd, malgré ça à cause du stress et de la précipitation dans laquelle je me suis trouvée, j'ai failli ne pas pouvoir être perfusée.

Je dis oui pour les grèves, mais pitié, grévistes de tous bords, trouvez un moyen pour déstabiliser le gouvernement plutôt que de pénaliser, le travailleur lambda, le malade qui se rend à l'hôpital...
C'est avec des actions comme celles-ci qu'on fini par détester les employés de la SNCF et pourtant je suis fille, petite-fille et arrière petite-fille de cheminots, les facteurs et autres employés des postes, les contrôleurs aériens, les enseignants, enfin tous les grévistes en général!!!





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