vendredi 6 décembre 2013

RIP Madiba

Jeudi 5 Décembre, le monde entier apprenait le décès de Nelson Mandela.
Chronique d'une mort annoncée, depuis plus de 6 mois le monde retenait son souffle entre les laconiques communiqués de la présidence sud-africaine et les déclarations qui se voulaient rassurantes de la famille du leader de la lutte anti-apartheid...
Une légende, un mythe, un symbole est mort. En effet Nelson Mandela a représenté des années durant l'espoir de liberté du peuple noir sud-africain.
Je garde en mémoire le JT du soir lorsque j'étais enfant, moment du repas familial pris selon les désirs de mon père dans le silence le plus total afin d'écouter les nouvelles, et je me souviens que sur une base régulière on parlait de Nelson Mandela, toujours maintenu en captivité...
J'ai ce souvenir et je l'ai évoqué il y a quelques temps avec Florian, mon fils qui a 20 ans, lorsque nous avons regardé ensemble l'excellent film "Good Bye Bafana".



Pour lui ce n'était que le film retraçant la vie du leader de la lutte anti-apartheid, pour moi c'était du vécu, c'était le souvenir des discussions familiales au sujet de l'apartheid et de l'emprisonnement de Mandela et lorsque je lui ai dit que je me rappelais fort bien de la liesse internationale lors de sa libération, il m'a dit que j'étais bien vieille...
Alors un peu d'histoire, qui était Nelson Mandela? (source L'Internaute)
Né en 1918 au sein d’une famille bantoue cultivée et influente, Nelson Mandela entreprend des études de droit. Conscient très vite de la ségrégation raciale à l’encontre des noirs en Afrique du Sud et influencé par Walter Sisulu, il intègre l’African National Congress (ANC). Très vite, il devient l’un de ses principaux leaders, notamment avec la création de la Ligue de la jeunesse. Fondateur du premier cabinet d’avocats noirs d’Afrique du Sud, il mène des campagnes non-violentes jusqu’au massacre de Sharpeville, en 1960. Lors de cette journée du 21 mars 1960, des manifestations sont organisées pour protester contre le port obligatoire du passeport. Le drame se produit lorsque la police ouvre le feu. On dénombre plus de 60 morts.

Une radicalisation des idées

Le gouvernement ayant interdit l’ANC à la suite du drame, Mandela décide de poursuivre la lutte clandestinement et de prendre les armes. Il met en place des actions de sabotages et de grève générale, afin d’entretenir la guérilla. Mais dès 1962, il est arrêté puis condamné à la prison à vie en 1964. Ses 27 ans d’incarcération à Robben Island, puis à Pollsmoor, n’ont jamais entaché sa popularité. 

La fin de l'apartheid en Afrique du Sud

À sa libération, il devient président de l’ANC puis négocie avec Frederik de Klerk sur le sort du pays. Afin d’honorer les efforts de Nelson Mandela et De Klerk pour mettre fin à l’apartheid, les deux hommes reçoivent le prix Nobel de la Paix en 1993. Puis, ils s’accordent sur un gouvernement multiracial et les premières élections présidentielles donnent le pouvoir à Mandela. Il devient le premier président noir de l’Afrique du Sud le 27 avril 1994. Il met alors en œuvre une politique de réconciliation difficile avant de laisser la place à Thabo Mbeki, en 1999. Après un seul mandat présidentiel, Nelson Mandela se retire de la vie politique. Mais il ne cesse jamais de soutenir l’ANC.

Une vie au service des autres

Durant les années 2000, il s’engage cette fois dans la lutte contre la pauvreté et le sida, véritable fléau, longtemps négligé en Afrique du Sud. Mais sa santé décline, après un cancer de la prostate, il souffre d’une infection pulmonaire chronique probablement liée à ses nombreuses d’emprisonnement. 
Son 90ème anniversaire en 2008 est fêté comme une fête nationale. 
Il est mort à 95 ans, usé par les conditions particulièrement dures de détention qu'il a subi, il a été un grand chef d'état, il restera toujours le symbole de la liberté des noirs sud-africains, le leader de la lutte anti-apartheid. Souhaitons que ce décès ne remette pas en cause ce pourquoi cet homme a lutté toute sa vie et que de nouveaux conflits ne réapparaissent pas en Afrique du Sud.











11 commentaires:

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    2. Désolé Lola mais comme on dit : "l'assassin finit toujours par revenir sur les lieux du crime" et donc te concernant, après la douleur ressentie dans ton enfance lors de l'annonce de la mort - inexistence - du Père Noël, je vais devoir endosser le costume de la funeste faucheuse et t'annoncer une autre mort, une autre vérité : Mandela n'est pas une icône !
      Certes, il a évité la guerre civile qui couvait mais par contre - alors que pour la 1ère fois il en avait le pouvoir - grâce à son accession au commandement de l'état - de faire un vrai gommage des inégalités ben : rien!
      Suis désolé mon post va être très long vais le couper en plusieurs parties mais bon j'aime fournir les preuves quand j'avance quelque chose.
      Voici son bilan :

      Selon le très sérieux magazine allemand Der Spiegel, on compte bon an, mal an en Afrique du Sud, environ :

      -18500 meurtres,
      -20500 tentatives d’assassinat,
      -55000 viols,
      -227000 agressions violentes
      - plus ou moins 5000 enlèvements.

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  2. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 1partie

    Cher ancien président Nelson Mandela,

    J’avais seulement 5 ans quand vous avez été libéré de prison. Je viens d’un milieu pauvre, comme tous les enfants noirs d’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid et j’ai été élevé par ma grand-mère. En 1994, l’Afrique du Sud a eu ses premières élections démocratiques, je me souviens que tout le monde, y compris ma grand-mère, était ravi à l’idée de pouvoir voter pour vous et pour le gouvernement de l’ANC. Malheureusement, ma grand-mère est décédée avant d’avoir pu voter en début d’Avril en 1994.

    J’ai cru comprendre que vous aviez des rencontres secrètes entre 1985-1990 avec P. W. Botha (ancien président de 84-89) pour avoir un règlement négocié. Ceci nous a été révélé plus tard par le président de l’ANC, Oliver Reginald Tambo, se référant à vos réunions avec le régime colonial-apartheid dans les années 1980, années cruciales. Il avait déclaré: « Les prisonniers ne peuvent pas négocier leur liberté ». Tambo semblait perturbé sur le fait que des hautS cadres du parti, y compris vous, auraient pu avoir compromis l’organisation.

    En 1990, avant que vous ne sortiez de prison vous aviez assuré vos partisans que la nationalisation des mines, des banques et des minéraux étaient vos objectifs premiers. Cette croyance avait formé la doctrine de base de l’ANC et avait même été inscrite dans un document connu sous le nom « Freedom Charter » (La Charte de la Liberté).

    « La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, seront rendus au peuple: Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple ». Disait « La Charte ».

    Or il est apparu plus tard que vous et d’autres dirigeants de l’ANC vous étiez affairés à réinterpréter avec créativité l’un des engagements les plus forts contenus dans cette Charte, à savoir « une nationalisation des industries qui conforterait le monopole des capitaines d’industries blancs ».

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  3. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 2partie

    LA NATURE DE LA TRAHISON

    Lorsque vous négociez avec le Nationaliste De Klerk (ancien président 1984-89) avec l’intention d’obtenir un compromis qui garantit le maintien du pouvoir Blanc en Afrique du Sud et surtout le maintien des profits tirés des masses noires exploitées, et qui laisse le pouvoir entre les mains des capitalistes blancs dans un avenir prévisible. Comme il le disait fermement: « Je n’ai pas l’intention de négocier quoi que soit qui me fera quitter le pouvoir ». Bien au contraire, les négociations ont eu pour but d’empêcher la victoire des masses noires. De Klerk avait tendu un piège pour les noirs et nous avons été pris dans ce piège grâce à vous, M. Nelson Mandela. Vous le saviez bien que toute « négociation » faite avec le Diable DOIT, par défaut, nous conduire en Enfer! A vrai dire, vous vous êtes fait rouler dans la farine par les nationalistes et nous avec.

    Echec du transfert du pouvoir lors des négociations

    Les négociations ont porté sur deux aspects: l’un politique, l’autre économique. Quand vous négociez avec les Nationalistes, et à partir du moment où vous avez choisi de séparer le pouvoir politique et économique, là était votre plus grande erreur et c’est de là que la trahison du peuple Noir est partie. Le transfert de propriété des richesses et des terres est au cœur d’un transfert de pouvoir. Raison pour laquelle il a été CLAIREMENT stipulé dans la Charte de la Liberté. Mais vous, M. Nelson Mandela, avez choisi de l’ignorer.

    Lors de vos négociations toute intelligentsia sud-africaine avait l’oeil rivé sur les tractations d’ordre politiques et négligeait l’aspect économique. Vous craigniez le fait que si les négociations politiques échouaient, il y aurait des manifestations de masse. Les gens n’étaient pas intéressés par les négociations économiques et lorsque les négociateurs économiques rendaient des comptes au peuple, les gens pensaient que c’était trop technique, du coup personne ne s’y intéressait par manque d’éducation. Mais vous, M. l’ancien président, vous étiez plus instruit que le peuple. Vous auriez dû le savoir que ces deux aspects du pouvoir étaient intimement liés. C’est là que nous avons raté à jamais l’occasion d’obtenir notre liberté totale et vous l’avez vendue aux Nationalistes.

    => Ici, Nationalistes, réfère au fait que le parti Blanc au pouvoir (Afrikaner National Party) ne voulait pas un éclatement de l’Afrique du Sud, même bien qu’ils pratiquaient ouvertement une ségrégation raciale. Comme quoi, on voit qu’un parti politique peut s’appeler « Nationaliste », mais en fait il ne vise qu’a la destruction de la Nation qu’il prétend pourtant défendre.

    Poursuivons la lecture de la lettre…

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  4. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 3partie

    Echec des négociations économique et nationalisation de la Banque Centrale Nationale de l’Afrique du Sud.

    M. l’Ancien Président, votre mandat obtenu par le peuple était de vous assurer que les valeurs de la Charte soient mises en œuvre, y compris la nationalisation des actifs du pays. Mais au lieu de nationaliser les mines vous vous réunissiez régulièrement avec Harry Oppenheimer, ancien président de la géante compagnie minière anglo-américaine et De Beers, la 1ère compagnie Sud-africaine productrice de Diamant au monde, or ces deux compagnies étaient les symboles économiques même du régime de l’Apartheid.

    Peu de temps après l’élection de 1994, vous avez même présenté le programme économique de l’ANC à Oppenheimer pour approbation et fait plusieurs révisions clés pour répondre à ses préoccupations, ainsi qu’à celles des autres grands industriels du pays. Honte à vous pour la vente de minéraux et des terres aux Impérialistes. Les résultats de ces réunions étaient que vous pourriez garder le pouvoir politique, mais l’or et les diamants de l’Afrique du Sud resteraient dans les mains des personnes qui la contrôlaient auparavant. Avez-vous oublié ce que la Charte de la Liberté disait ?

    Je vous le rappelle : « La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, sera rendu au peuple: Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple. »

    Un des aspects les plus révélateurs de la transition économique a été la propriété de la Banque Centrale d’Afrique du Sud. Sans aucun doute l’institution la plus puissante du pays. Son sort nous a été expliqué par un homme d’affaire de Durban, Vishnu Padayachee, a qui vous aviez demandé de rédiger un document pour votre équipe de négociation sur les avantages et les inconvénients d’avoir une Banque Centrale autonome, gérée en totale autonomie par votre gouvernement.

    Padayachee ne pouvait pas croire ce qu’il entendait : « Quelle question ?!!! Mais bien sûr que nous devons prendre contrôle de cette Banque ». Lui et son équipe ont rédigé et présenté le document avec des recommandations claires de ne pas autoriser la Banque Centrale à rester une institution autonome (!). Mais plus tard, il a révélé, que votre équipe de négociation: « N’avait pas le choix de faire une concession sur cette revendication pourtant centrale ».

    M. Nelson Mandela, à l’époque, la Banque Centrale était une propriété privée appartenant aux Blancs et aujourd’hui elle compte quelque 650 actionnaires qui sont à 99% Blancs. Pourquoi avez-vous laissé cette Banque Centrale aux mains des mêmes Blancs impérialistes qui profitaient de l’Apartheid dans notre pays ?

    Au cours des négociations que vous avez accepté et qui non seulement stipulait que la Banque Centrale devait être gérée comme une entité autonome au sein de l’Etat sud-africain, avec son indépendance inscrite dans la constitution Sud Africaine, mais en plus, elle serait dirigée par le même homme qui la dirigeait sous l’Apartheid: Chris Stals. Une autre figure de proue de l’Apartheid, le Ministre des Finances Derek Keyes, a également conservé son poste dans la nouvelle administration. M. Nelson Mandela comment avez-vous permis aux mêmes personnes qui nous ont opprimés d’être en charge de la Banque Centrale du pays ?

    Padayachee a déploré qu’avec la perte de la Banque Centrale, « tout serait perdu en termes de transformations économiques ». C’est bien vrai: Tout a été perdu lorsque vous avez vendu la Banque Centrale, réserve de notre pays !!! L’un des engagements de la Charte était aussi la redistribution des terres, ce qui est devenu impossible à réaliser à cause d’une autre clause que vous avez inscrite dans la Constitution et qui protège la propriété privée.

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  5. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 4partie

    Echec du mythe de la Nation arc-en-ciel !

    Vous avez prêché ce mythe de la Nation arc-en-ciel au monde entier, or il n’existe pas; seulement dans votre tête. Réconciliation n’a signifié rien d’autre que « les Noirs doivent pardonner aux Blancs ce qu’ils leur ont fait pendant plus de 300 ans de dépossession, d’humiliation et de souffrance ». Je ressens une douleur indescriptible à chaque fois qu’un Sud-africain Blanc – à la boutique, dans un bar, à la Radio ou sur des forums en ligne – dit que : « Nous devons oublier le passé et nous tourner vers l’avenir. » C’est comme nous dire à nous, Noirs, que nous devons « oublier notre douleur et nos souffrances ». Et surtout venant de gens qui ont bénéficié de ce système raciste et ségrégationniste! Nous avons subi des injures et des abus racistes et nos agresseurs sont aujourd’hui parmi nous. Et vous voulez que tout aille bien ?!!

    Vous et Desmond Tutu, un autre chantre de ce foutu mythe de la nation arc-en-ciel, avez passé sous silence notre douleur et notre peine – au grand soulagement des Blancs. Ces mêmes Blancs qui ne parviennent pas à reconnaître leur tort : notre douleur et notre souffrance – et surtout leur rôle en tant que principaux bénéficiaires de ce système. Vous étiez trop préoccupé à ne ne pas semer le trouble dans la mesure où les Blancs auraient été les principales victimes de représailles. C’est l’unique raison pour laquelle vous faites l’objet d’un véritable culte de la personnalité dans la communauté blanche, plutôt que dans la communauté noire, votre propre communauté.

    Résultat des courses, les Blancs de ce pays croient que vous êtes la seule personne noire honorable tandis que le reste des Noirs, nous autres, sommes des corrompus, des criminels, des violeurs, des ivrognes et des bouffons incultes.

    =>Eh oui !!! Voilà comment les Sud-africains ont été…, sans préservatifs et sans vaseline, par ces gens et surtout, par la faute de quelqu’un qu’on prenait comme l’un des nôtres.

    L’article 94 de la Constitution Sud-Africaine qui garantit un « environnement LIBRE et JUSTE » pour tous les sud-Africains est encore un de vos mythes de la Nation arc-en-ciel: Les Noirs ne sont pas libres (sauf si vous décrivez la liberté comme étant la capacité d’être en mesure de voter et le fait de ne pas avoir à transporter un carte d’identité 24h/24 comme au temps de l’Apartheid). Nous ne sommes pas libres et il existe très peu de justice en Afrique du Sud! Tout cela, grâce à vous. Monsieur Nelson Mandela.

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  6. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 5partie

    L’ETAT ACTUEL DE L’AFRIQUE DU SUD

    Etes-vous conscient que les Noirs restent sans terres, sous-alimentés, sans abris, sous-employés et mal représentés dans les postes de cadres supérieurs? L’état de santé et d’éducation pour les noirs reste tel qu’il était, si ce n’est pire que durant l’Apartheid.

    Vestiges de l’Apartheid et des structures économiques coloniales, la propriété et le contrôle restent intactes malgré l’acquisition du pouvoir politique dont vous rêviez tant. Etes-vous conscient que la liberté politique sans émancipation économique est vide de sens?

    La crise de l’emploi est également définie selon des critères raciaux en raison du fait que, dans le troisième trimestre de 2010, 29,80% des Noirs étaient officiellement au chômage, contre 22,30% de métis, 8,60% d’Asiatiques et seulement 5,10% de blancs. Environ 12 millions de personnes vivent avec moins de 0,25$ par jour (!!!) , tandis que 16 millions de Sud-africains reçoivent des allocations sociales sur une population totale du pays de 50.59 millions.

    En termes de répartition raciale du revenu par habitant, le niveau de revenu des Noirs et des personnes de couleurs (métis, indiens, chinois) en 2008 n’était que de 13% et 22% du revenu par habitant des Blancs, comparativement à 10,9% et 19,3% en 1993. L’écart de revenu pour les Indiens a diminué, le revenu par habitant indien en 2008 étant à 60% de celui des Blancs contre 42% en 1993.

    => Il faut savoir que sous l’Apartheid, les Blancs avaient établi une société de caste en Afrique du Sud, comme en Inde où il étaient aussi aux affaires. Elle se composait comme suit: les Blancs étaient au sommet de la pyramide des êtres humains, suivi des chinois qui étaient les plus blancs après eux, venaient ensuite des Indiens qui étaient moins noirs que les noirs, et enfin venait les Noirs à la fin de la pyramide. Mais comble des combles, il y avait des individus en dessous de ces noirs: Les Noirs non Sud-africains, les noirs des autres colonies Britanniques – Zimbabwe, Namibie, Nigeria, Ghana, etc – qui avaient été emmenés de force en Afrique du Sud pour construire le chemin de fer et toutes les infrastructures du pays.

    Et avec ça, il y a certaines personnes qui vous diront que la colonisation et autres ségrégations raciales qui ont eu lieu dans l’Histoire étaient des accidents de parcours ??? Ce n’était pas des accidents, c’était des systèmes de pensée bien planifiés et bien étudiés. Ils avaient des gens qui travaillaient afin de perfectionner le système et le rendre optimal. Les Blancs ne nous ont pas fait du mal par accident, c’était un acte conscient et bien pensé (…).

    En tout cas, terminons la lecture de cette lettre, désolé je sais que c’est très long, mais je suis sûr que vous sortirez d’ici plus instruits que la grande majorité de nos frères. Il faut souffrir pour s’instruire n’est-ce pas ? Ça fait près de 6h de temps que je suis en train de traduire et d’écrire ce texte en même temps, alors imaginez à quel point j’ai souffert; je souffre en ce moment pour sortir ce texte central pour notre culture Kamite].

    En 1995, la médiane des dépenses par habitant parmi les Noirs était de R333 par mois par rapport à celui des Blancs qui était à R3443 par mois (1000 fois plus !!!). En 2008, les dépenses médianes par habitant pour les Africains étaient de R454 par mois par rapport R5668 par mois pour les Blancs.

    Source: [Leibbrandt, M. et al. (2010), « Tendances de la Distribution des revenus et pauvreté en Afrique du Sud depuis la chute de l’Apartheid ».

    L’économie n’a pas réussi à créer des emplois au rythme nécessaire pour réduire le chômage extrêmement élevé, et le système éducatif n’a pas réussi à faire en sorte que les dépenses publiques égalisé sur la scolarisation se traduise par une amélioration de l’éducation des enfants noirs pauvres.

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  7. Un Sud-africain noir – Lettre ouverte à Mandela : Vous avez trahi et vendu le peuple noir 6partie

    REFLEXIONS FINALES

    Monsieur Nelson Mandela, la démocratie n’a pas apporté ce qui était promis, vous en tant qu’ancien président de l’ANC et du pays êtes le premier responsable de cette diversion. M. l’Ancien président qu’avez vous fait des Noirs ? Si ce n’est de poser la dernière brique de notre trahison suprême en vendant notre lutte afin de réaliser votre rêve de victoire politique. Votre rêve qui est devenu le pire cauchemar des Noirs dans notre pays.

    Vous nous avez vendus en tant que nation noire pour un « Prix Nobel de la Paix » et c’est la raison pour laquelle il y a ce manque patant de prestation de services et ce manque de prestation de service tout court => en droit, ça s’appelle « Faux, usage de faux et tromperie ».

    Notre Constitution tant saluée comme la meilleure du monde, vu qu’elle fut l’une des dernières écrites sur la planète (1990) ne favorise que les Blancs alors qu’elle opprime les Noirs. Merci pour rien M. Nelson Mandela. Merci d’avoir transformé les négociations de Kempton Park en une solution à huis-clos pour sauver le capital Blanc et le pouvoir de quelques-uns, et qui a conduit à une telle démocratie dans laquelle la souffrance de la majorité noire devrait se poursuivre.

    J’ai un problème avec les gens qui donne un « statut messianique à Madiba » comme un Jésus noir quand nous savons tous que vous avez profondément trahi la nation noire.

    Quand j’ai commencé cette lettre, je vous ai parlé de ma grand-mère qui est décédée avant d’avoir pu voter pour vous. Eh bien, je suis content qu’elle n’aie jamais voté pour vous, comme elle aurait voté pour un traître. Ce que vous avez fait est d’avoir continué le travail que le gouvernement de l’Apartheid avait commencé en laissant et creusant les trous de la pauvreté et de l’oppression profonde.

    Avant de quitter cette terre, je voudrais que vous preniez vos responsabilités et présentiez des excuses pour vos actes et ce que vous avez fait aux noirs. Vous avez vendu notre terre aux impérialistes, si vous ne parvenez pas à vous excuser avant de mourir, cela signifie simplement que vous êtes un complice pour eux.

    Lorsqu’enfin vous finirez par mourir, je vous souhaite de rencontrer des gens comme le Dr Verwoerd Hendrink et P. W. Botha et surtout, je vous souhaite d’avoir du bon temps avec eux et de rire de la façon dont les Noirs continuent de souffrir. Je n’ai que haine pour ce que vous nous avez fait.

    Lettre écrite depuis un des trous de l’Enfer sombre et profond dans lequel vous avez laissé vos semblables Noirs.



    Cordialement,

    Un Sud-africain noir

    (c) Lettre ouverte parue dans un Journal Sud Africain.

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  8. Et pour terminer l'analyse de Bernard Lugan, historien et spécialiste de l'Afrique (article paru ce jour - 07/12/2013 - sur Bd Voltaire)

    En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé l’Afrique du Sud, un temps excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violence dans lequel surnagent quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs :

    - Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne), pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud s’est classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland (page 29 du rapport), quatre pays en quasi naufrage…

    - Le chômage touche environ 40 % des actifs et le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40 % des Sud-africains, est inférieur de près de 50 % à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994. En 2013, près de 17 millions de Noirs ne survécurent que grâce aux aides sociales, le Social Grant.

    - Le climat social est empoisonné par les criantes inégalités nourries par les « Black Diamonds », ces nouveaux riches noirs, profiteurs insatiables et corrompus qui ont fait main basse sur l’économie du pays, affichant avec insolence un luxe ostentatoire.

    - Les travailleurs des mines, exploités tant par les multinationales que par leurs nouveaux employeurs noirs, réclament des salaires décents à l’occasion de grèves qui prennent de plus en plus un caractère insurrectionnel, comme le 17 août 2012 à la mine de platine de Marikana où la police tira dans la foule des grévistes, faisant une quarantaine de morts et plus d’une centaine de blessés. Quelle aurait été la réaction des médias européens si une telle répression s’était déroulée au temps du régime blanc ?

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  9. Et pour terminer l'analyse de Bernard Lugan, historien et spécialiste de l'Afrique (article paru ce jour - 07/12/2013 - sur Bd Voltaire)
    suite et fin

    - Le pays est livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres par jour. Entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l’ANC était « en guerre » contre le gouvernement blanc, une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, près de 2.000 furent massacrés.

    - La crise morale atteint des limites inouïes et la jeunesse sud-africaine a perdu tous ses points de repère. Le 4 mars 2013, Aaron Motsoaledi, le ministre de la Santé, a ainsi déclaré que 28 % des adolescentes noires entre 10 et 16 ans sont séropositives, contre 4 % des garçons de la même tranche d’âge, ce qui, selon lui, signifie qu’elles se prostituent à des hommes adultes.

    - L’Affirmative Action a remplacé le mérite et la compétence par la préférence raciale ou communautaire au bénéfice des groupes raciaux dits « historiquement désavantagés », ce qui a largement contribué à ruiner des pans entiers de l’économie.

    - Le pari qui était que la RSA allait décoller en raison de sa main d’œuvre noire à bon marché et de son encadrement blanc de haut niveau a été perdu car, depuis 1994, les Blancs diplômés quittent le pays, chassés par l’insécurité, les brimades diverses et la surfiscalité ; ou bien ils se replient dans la région du Cap, seule province échappant encore à la mainmise de l’ANC et à sa gestion clanique, dogmatique et corrompue.

    - L’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black Englishmen », aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.

    - Politiquement, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales. Le pays est en effet plus divisé, plus cloisonné, plus éclaté que jamais, phénomène illustré par les élections lors desquelles chaque communauté vote pour les siens.

    Les perroquets de presse ne cessent d’affirmer qu’en 1994, grâce à Nelson Mandela, la transition « pacifique » a pu se faire, en Afrique du Sud, ce qui aurait permis à la majorité noire de succéder sans cataclysme à la minorité blanche.

    Là encore, la réalité est autre car le véritable artisan de cette révolution politique fut le président De Klerk. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce fut en effet lui qui hissa Nelson Mandela au pouvoir :

    - après avoir brisé la résistance des nationalistes afrikaners,
    - après avoir désintégré une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,
    - après avoir empêché la réalisation d’un État multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC.

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