Il y a deux ans, je t'invitais à déjeuner avenue Malausséna, en terrasse, il faisait beau et chaud et nous avions passé un beau moment toutes les deux.
Nous avions discutées de ta cousine Jeanette, décédée un mois auparavant, à l'âge canonique de 105 ans et tu m'avais dit, moi je ne veux pas vivre aussi longtemps.
Tu étais en pleine forme, je t'ai dit que tu étais bien partie pour faire une centenaire ce à quoi tu m'as répondu, on coupe la poire en deux encore 10 ans et après tu m'achèves... Oui la traschitude est une manie familiale.
On s'est baladées, on était toutes les deux, un moment de complicité mère fille comme nous arrivions à en avoir, on a acheté des briquets à "C'est à 2€" comme chaque fois que nous montions à Malausséna, tu en donnais, perdais, oubliais tellement partout, on est rentrées, gorgées de soleil, de rire, de bonheur...
Un mois et 22 jours plus tard, tu n'étais plus là, il ne restait que ton corps brisé et sans vie sur ce lit d'hôpital si grand par rapport à toi parcequ'un jeune chauffard roulait vite, trop vite et t'a renversée sur un passage pour piétons.
Aujourd'hui, a été une journée difficile car tu me manquais, certaines de tes amies, par gentillesse, m'ont envoyé un sms pour me dire que c'était ta fête et qu'elles pensaient à toi, c'est rempli de bonnes intentions mais je n'en avais pas vraiment besoin. Je suis allée marcher, traînant mon quadrupède, 5 kilomètres en ville, rentrée épuisée pour ne pas penser qu'aujourd'hui c'est ta fête et que tu n'es pas là, que tu ne sera plus jamais là...
Tu n'avais pas besoin des messages des amies de ta maman... Peut être, mais n'est-il pas bon de savoir que ta maman était aimée et que ses amies pensent toujours à elle et à toi en cette journée ? Courage !
RépondreSupprimerJe sais, mais elle a laissé un tel vide... Disons que les jours comme ça sont particulièrement difficiles pour moi.
Supprimer