Je suis ko...
Lundi je suis allée à l'hôpital pour ma perfusion de kétamine, jusque là rien d'extraordinaire, sauf que malheureusement on n'a pas pu perfuser mon bras gauche.
Et oui, mes veines fines et roulantes ont dit non, il faut perfuser de l'autre côté...
Et l'autre côté c'est le côté droit, mon côté dominant, mon côté qui, bien sûr, me fait le plus souffrir. Après trois tentatives, on a enfin trouvé une veine dans mon bras et hop c'était parti pour trois heures de kétamine. Mon casque sur les oreilles je me suis endormie au son des Canons de Pachelbel, mon bras droit en extension... C'est la douleur qui m'a réveillée, la position dans laquelle je me suis endormie n'étant pas ma position habituelle j'ai dû me coincer un nerf ou un muscle voire les deux, toujours est-il que depuis lundi après-midi je souffre le martyre... Hier il a plu, je n'ai pas bougé de chez moi, cherchant vainement une position dans laquelle je ne souffrirai pas... Ma nuit fût chaotique malgré tous les médicaments que je prends.
Aujourd'hui, comme prévu, je suis allée à la messe car c'était Mercredi des Cendres, le premier jour du Carême. Je suis passée chercher une vieille amie de maman, nous sommes parties toutes les deux et elle m'a fait découvrir une Église baroque magnifique dans le vieux Nice, l'Église Saint Martin - Saint Augustin où nous avons entendu une messe dont le sermon m'a tout particulièrement plu et touchée. Je retournerai à cette église, afin d'y faire des photos plus belles que celles faites avec mon iPhone et je vous ferai un article pour vous faire découvrir cette église baroque, style très chargé mais que j'affectionne tout particulièrement.
J'étais si bien, j'étais tellement prise par ma foi que je me suis agenouillée à plusieurs reprises (comme une personne normale, oubliant mes douleurs, galvanisée par ce regain de foi et de béatitude) et qu'à la fin de la messe j'ai fait la génuflexion... C'est là que les ennuis ont commencés, j'ai cru qu'il allait falloir une grue ou un palans pour me relever, heureusement qu'il y a eu une intervention divine et miraculeusement je me suis retrouvée debout...
Mais c'est qu'il fallait encore rentrer jusqu'à la maison. D'habitude je n'ai aucun problème pour marcher mais là j'avais la sensation d'avoir un poignard dans chaque hanche, une aiguille profondément plantée entre chacune de mes vertèbres lombaires et un sumo assis sur mes épaules. Je peux vous dire que ces douleurs plus mon cou bloqué, mes bras et mes mains horriblement douloureux étaient tout bonnement insupportables et qu'heureusement j'avais ma précieuse codéine ainsi qu'une petite bouteille d'eau... Sitôt sortie de l'église, j'ai pris deux comprimés sachant qu'ils ne feraient effet que deux heures plus tard. Une fois rentrée à la maison, gelée car il y avait un vent glacial aujourd'hui, j'ai tout de même consulté le dashboard de mon Fitbit Flex afin de voir mes performances du jour, pratiquement 5000 pas et 3,3 kilomètres, un petit record par rapport aux jours de forme, mais un gros record par rapport à mon état douloureux, je dois dire que j'étais tout de même assez fière de moi.
Là, au moment même où j'écris ces mots, enfin où je dicte ces mots à Siri pour utiliser le moins possible mes bras et mes mains, les douleurs que j'éprouve sur une échelle de un à dix sont à quinze... Oui je sais, je vous la fais à la Perceval, il faut tout de même garder un peu d'humour... Oui je reprends une fois de plus la phrase d'un grand homme, Oscar Wilde, "L'humour c'est la politesse du désespoir."
À l'heure qu'il est je vous avoue être assez, non complètement, désespérée...
En effet j'ai eu ma troisième perfusion de kétamine lundi, sur les injonctions de l'interne à qui j'ai avoué ne pas avoir pris les anti-épileptiques prescrits par le neurologue, j'ai commencé mon traitement d'anti-épileptiques, traitement que je dois commencer progressivement pour à terme arriver à prendre 4 fois la dose initiale prescrite, j'ai déjà une médicamentation très lourde, l'ajout des anti-épileptiques me déprime totalement et ces douleurs effroyables que j'ai depuis lundi me minent.
Il est rare que je me sente aussi désespérée, aussi lasse de vivre, aussi fatiguée et que je vous le confie.
Bien sûr aujourd'hui je n'ai rien montré, j'avais mis ma robe marinière avec un sous pull blanc doux et bien chaud dessous, mes deux rangs de perles autour du cou, mes jolies boucles d'oreilles en quartz et diamants que m'a faites Sandrine de la bijouterie For'Ever - Nice, ainsi que la bague assortie, des
collants noirs bien chauds, mes bottes montantes, mon joli manteau noir semblable à celui de Kate
Middleton, une grande écharpe, un bandeau noir tout simple sur mes cheveux, pas celui avec une grosse fleur, des gants noirs et l'encre à lèvres Mirenesse mate, bien rouge pour trancher sur tout ce noir.
Quelque soit mon état physique, lorsque je sors, ne serait-ce que pour aller chez l'épicier ou chez le boulanger, je fais l'effort de toujours m'habiller correctement, même si je mets jogging et baskets, je
coordonne mes accessoires pour avoir l'air pimpante, c'est ma façon à moi de dire Fuck à cette putain
de maladie qui me bouffe la vie et aussi de ne pas montrer aux gens à quel point bien souvent j'ai envie de baisser les bras.
Alors ce soir Lola, la rigolote, Lola la spécialiste de l'auto-dérision et des blagounettes, et bien Lola est raplapla... Elle est toute molle comme une vieille dame dans son lit, Lola voudrait dormir mais le Sieur Morphée comme bien souvent est parti honorer de sa présence une autre couche, une autre femme... Je vais arrêter là mes jérémiades car en aucun cas je ne veux que mon blog soit un compte-rendu fidèle et détaillé de mes douleurs et de mon spleen.
Donc, je vais vous laisser, je vous retrouverai demain, avec l'article sur Ma Gambettes Box reçue aujourd'hui et je vais tenter de dormir.
Repose toi bien. Bisous ��
RépondreSupprimerCourage Petite Soeur, tiens bon , je suis à 1000 kms mais toit près de toi par le coeur et par la pensée. Gros bisous
RépondreSupprimer