Une légende s'éteint, le père des Totons Flingueurs est mort.
J'ai une tendresse toute particulière pour ce film qui était culte pour mon grand-père que j'adorais, et récemment ma belle-mère nous a envoyé des photos de famille datant de l'enfance de mon mari et mon beau-père était en costume, il est grand costaud, et la première parole qui m'est venue est "oh, regarde ton père, on dirait Lino Ventura dans Les Tontons Flingueurs!" tant la ressemblance était frappante...
Alors évidemment, Georges Lautner, ce n'est pas un film mais une myriade de films...
On lui doit la série des films avec le génialissime Paul Meurisse, Le Monocle (3 films), saga retraçant l'histoire d'un agent secret français ayant toute la classe et le sex-appeal d'un James Bond, dès lors sa carrière est lancée et va commencer sa collaboration avec Michel Audiard célèbre pour ses dialogues...
Article extrait de Wikipédia :
"Sa façon de tourner — usage du champ/contre-champ qui permet de jouer avec la profondeur et d'orchestrer ainsi une composition visuelle particulière devient une de ses marques de fabrique, avec les gros plans, de manière à mettre en valeur les comédiens et le dialogue — lui vaut d'être recommandé par Bernard Blier et Michel Audiard (qui va collaborer avec Lautner pour une dizaine de films) à Alain Poiré, patron de Gaumont International, une filiale de la Gaumont chargée des productions de films, une société qui a un palmarès très important de grands succès populaires, en particulier dans le domaine de la comédie. Poiré a la réputation de savoir dénicher les talents.
En 1963, Poiré lui offre la réalisation des Tontons flingueurs. Avec Lino Ventura (qui remplace Jean Gabin après un désaccord avec Lautner), Bernard Blier, Jean Lefebvre, etFrancis Blanche dans la distribution et Michel Audiard aux dialogues. Le film, sommet de la parodie de film policier, est un succès et devient un classique du cinéma français. Il rencontre à la même époque Mireille Darc et la fait tourner dans une dizaine de films (Des pissenlits par la racine, Les Barbouzes, nouvel opus du groupe Audiard-Lautner-Blier-Ventura-Blanche, Galia, film sur la libération sexuelle, Ne nous fâchons pas et La Grande Sauterelle entre autres)."
Il collabore aussi avec deux autres icônes du cinéma français, Jean Gabin et Alain Delon...
On lui doit également ses nombreuses collaborations avec notre Jean-Paul Belmondo national, célèbre pour sa gouaille et son allure mi play-boy, mi-voyou, là aussi une intense collaboration entre ces deux talents de génie, on leur doit notamment Flic ou Voyou, Le Guignolo, Le Professionnel, à mon sens un chef d'œuvre, ce face à face entre deux acteurs que j'adore, Jean-Paul Belmondo et Robert Hossein, puis Joyeuses Pâques.
Dans les années 80, il fleurte avec un nouveau genre de films qui ne rencontrera pas le succès des précédents, La Maison Assassinée avec Patrick Bruel, rare livre dont j'ai apprécié le film et L'inconnu dans la maison où Jean-Paul Belmondo fait pour moi une performance cinématographique hors pair... Exit le toc,toc, bonjour, le grand acteur est là,magistralement mis en scène par Lautner dont ce sera le dernier film...
Une page de la légende du cinéma français se tourne avec le décès de Georges Lautner, il sera inhumé à Nice, sa ville d'origine cette semaine.
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